Tachibana Sayuki

J’ai fait ma première apparition dans ce monde une nuit glacial d’hiver, une tempête de neige faisait rage à l’extérieur, le vent grondais accompagnant les cris de douleur de ma pauvre mère qui a mettais toutes ses forces pour pouvoir voir la frimousse de ses enfants. Le bonheur fut double pour le couple Tachibana, qui pouvait à présent compter deux autres membres dans leur famille. Deux belles petites filles en parfaite santé, avec des petits cheveux blonds presque blanc qui ornaient leur tête de nourrisson fraîchement sortie du ventre maternelle.
Voilà en ce qui concerne ma sœur et moi de notre arrivée dans ce monde. Pour parler de notre enfance, ma relation avec mes parents était chaleureuse mais aussi très stricte. Même s’ils l’étaient plus avec ma jumelle Fubuki, ah…Fubuki, ma sœur bien-aimée, nous avons toujours eu cette relation incompréhensible pour notre entourage, mais qui était tellement évident à nos yeux. Inséparable, fusionnelle. Je ne suis pas bête durent mon enfance et encore maintenant, je suis la jumelle dominée et Fubuki la dominante, ce n’est pas rare chez les jumeaux, ça ne m’a jamais posé de problème… J’ai toujours suivi ma sœur avec un grand sourire aux lèvres, je voulais la faire sourire, la faire rire, et lui montrer ma douceur naturelle. ‘’ Mon prince charmant ‘’ j’aime le pensé, elle a tant fait pour mon bonheur et mon confort, derrière mon dos les choses les plus affreuses en pensant que je n’étais jamais au courant de ses cachotteries. Je l’admets, j’en ignore certaines, mais j’en sais bien d’autres, je ne veux pas la mettre mal à l’aise, alors je ne dis rien et je lui offre mon plus beau sourire.

En grandissant, je me suis construit une image de jeune fille modèle, gentille, douce et docile. Il y a du bon à être ce genre de personne, mais j’aurais préféré être un peu plus comme Fubuki. Pouvoir exprimer ce que je ressens, j’encaisse jusqu’au jour où je n’arrive plus à tout garder…

Je me rappelle un bref accident qui s’est passer il y a quelques années maintenant. Ma colère m’avait submergé ce jour-là, il faisait nuit noire, et malheureusement, j’ai croisé le regard de cette jeune femme. Pour une raison que j’ignore son physique et sa manière de se déplacer ne faisait qu’amplifier ma colère. Je n’ai pas pu me retenir de la tuer, elle était si fragile, il m’était si facile de lui ôter la vie. J’ai donc emmené son corps à la maison et pour ne pas gâcher ne serais qu’une goutte de son sang, j’ai décidé de peindre une toile sanglante. Le corps inanimé de cette pauvre humaine à côté de ma chaise, je plongeais le bout de mon pinceau dans son cou comme si ce n’étais qu’un vulgaire pot de peinture. Ma sœur était absente à ce moment, mais mes parents ont été témoins et c’est d’un ton calme que je leur ai dit ses quelques mots :

‘’ Ne dites rien à Fubuki… ‘’

Ils se sont chargés du corps pour moi et je suis allé prendre une douche avant de ranger ma toile, sur celle-ci, j’avais peint des roses rouges. C’est bien la seule crise que j’ai eue en 300 ans d’existence et j’espère ne plus avoir ce genre de problème à gérer dans le futur.

Arrêtons avec cet épisode morbide de mon histoire, je vais vous raconter la venue du dernier membre de notre famille. Mon petit frère Arata, un petit rayon de lune, j’avais vraiment attendu sa venue avec impatience, j’ai toujours eu un grand cœur. Bien sûr, la majeure partie était occupée par ma jumelle, mais il y avait tout de même une place pour ce petit garçon plein de vie. J’ai essayé de tisser des liens avec lui durent toute son enfance, bien que ma sœur et moi partions assez souvent voyager. Fubuki n’arrive pas à le supporter, étais ce de la jalousie ? Je ne sais pas, ce qui est sûr, c’est que son animosité envers lui s’est accentué, une fois que nos parents avaient annoncés leur fiançailles. J’ai eu un petit pincement au cœur quand j’ai entendu la nouvelle, ma moitié allait peut-être appartenir à quelqu’un d’autre. Et moi dans tout ça que vais-je devenir ? Je vais me retrouver seule, au plus profond de mon cœur, j’ai un espoir. Que cela n’arrive jamais.

À présent, vous en savez sur moi, ne croyez-vous pas ?

Mais j’allais oublier, je n’ai pas dit comment je m’appelais, me voilà impolie. Je m’appelle Sayuki, Tachibana Sayuki.

☇ Merci pour les petites corrections, c'est mieux ainsi Les rangs des Tachibana se font petit à petit, c'est chouette